Sainte Perrine,
Dieu seul sait le nombre de fois où je me suis étendue entre deux cours pour me prélasser au soleil. Dire qu'aujourd'hui tout ce que tu m'inspire c'est la nostalgie du lycée, celle où on fumait sans trop savoir pourquoi, celle où on ne se demandait pas trop où la vie nous mènerait,...
C'est toujours le même rituel: on s'assoit, puis au lieu de rester qu'une heure on reste jusqu'à la fermeture du parc en tirant sur les derniers rayons de soleil. C'est vrai qu'avec un terrain en pente, on s'endort facilement sur ton herbe toujours bien tondue qu'on ne se lasse pas de passer ses doigts entre. Ca sent toujours bon l'herbe, et moi qui d'habitude n'aime pas trop, et bah là sans soucis je m'allonge sur ce tapis verdoyant, en plus qu'il n'y a même pas de petites bêtes. C'est au fond un parc comme les autres, avec ses terrains de jeux où se donnent à pleins poumons de petits enfants sous l'oeil de la nourrice, avec ses petits vieux qui observent les enfants en se remémorant les jours heureux, et avec ses jeunes qui ne remarquent même pas leurs présence, trop préoccupés par la nicotine et l'amour. Promis, je reviendrais poser mes fesses (c'est toujours elles qui laissent une trace de passage). Bientôt
11 Rue Chardon-Lagache Paris 16